Le locavorisme, qu’est-ce que c’est ?

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    Carnivores, omnivores, et maintenant locavores ? Quelle est donc cette nouvelle tendance alimentaire qui gagne le cœur des consommateurs, en France et dans le monde ? Grands Moulin de Paris vous donne les clés pour comprendre ce mode de consommation, et ses enjeux pour les boulangeries artisanales.

    Le locavorisme et les circuits courts

    Le locavorisme est un mouvement qui favorise la consommation d’aliments produits dans un rayon restreint autour de son lieu d’habitation (moins de 150km). Les locavores se sont rapidement fait une place sur le marché de la consommation alternative, notamment grâce à des actions comme le « En février pas de supermarché » lancé en 2018 sur les réseaux sociaux.

    Le mouvement a trois objectifs :

    1. Réduire l’impact écologique de notre alimentation en réduisant la distance consommateur/producteur ;
    2. Favoriser la production locale, artisanale et française ;
    3. S’engager pour la consommation de produits frais, sains et de saison.

     Le locavorisme s’appuie aussi sur le système des circuits courts, qui élimine les intermédiaires trop nombreux entre le producteur et le consommateur. Un circuit court doit, pour être identifier comme tel, posséder au maximum un seul intermédiaire entre le producteur et le consommateur.

    Aujourd’hui, le locavorisme séduit de plus en plus et 71% des Français considèrent important de consommer des aliments produits localement.

    (Re)apparition de points de vente proches du consommateur

    Réduire la distance entre le consommateur et le producteur permet aussi de maintenir une relation de confiance avec le produit. Car entre scandales alimentaires et aliments sur-transformés qui inspirent la méfiance, le locavorisme se présente comme une alternative à une consommation de masse néfaste pour la santé et la planète.

    Ainsi apparaissent de nouveaux modes de vente des produits :

    • La vente à la ferme, avec dans certaines exploitations la possibilité de cueillir soi-même ses légumes et ses fruits ;
    • La vente dans des coopératives, qui regroupent plusieurs exploitations et sont tenues par les producteurs eux-mêmes ;
    • Des magasins spécialisés dans la vente de produits régionaux dans les grandes villes ;
    • Des services de ventes indirecte comme les paniers primeur livrés à domicile, sur le lieu de travail, ou à récupérer dans un point relais.

    Les marchés alimentaires reviennent aussi sur le devant de la scène, même si le montant du panier moyen est en baisse depuis plusieurs années.

    Une proximité géographique au service du lien social

    Le dénominateur commun de tous ces espaces de vente tient en deux mots : le lien social. Car rapprocher géographiquement le consommateur et le producteur permet aussi un rapprochement relationnel.

    Le locavorisme est donc une tendance particulièrement intéressante pour les commerces de proximité, pour qui la relation avec le client est essentielle et déjà bien installée. D’ailleurs, pour 71% des consommateurs, les commerçants de proximité sont les plus compétents pour fournir des informations sur les produits.

    Créer du lien social, valoriser un savoir-faire artisanal, et des produits de qualité, c’est ce que fait l’artisan boulanger chaque jour. Et c’est pourquoi le locavorisme a toute sa place en boulangerie.